- 02 juillet 2025
Fraude documentaire en Belgique
En Belgique, la fraude documentaire est en constante progression, tandis que les entreprises disposent encore de peu d’outils adaptés pour y faire face. Finovox, entreprise française spécialisée dans la détection automatique de faux documents, s’est récemment installée sur le marché belge avec une technologie d’intelligence artificielle déjà éprouvée en France. Son objectif : accompagner les entreprises, assureurs et établissements bancaires dans la lutte contre une menace grandissante.
La fraude documentaire encore trop banalisée
Selon une étude anti-fraude menée en avril 2025 par le cabinet Selvitys pour Finovox, 81 % des professionnels de l’assurance en Belgique estiment que la fraude documentaire représente un enjeu majeur.
Aujourd’hui, la falsification documentaire est devenue un levier prédominant dans les fraudes d’identité, représentant près de 60% des cas détectés en Europe, selon Europol. En Belgique, la situation n’est guère plus rassurante. L’étude de Selvitys le confirme : 65% des entreprises déclarent avoir déjà été confrontées à des fraudes documentaires.
Les fraudes les plus fréquentes touchent la falsification de rapports médicaux, de factures, ou de documents d’identité pour obtenir indûment des indemnités. Dans certains cas, les fraudeurs modifient le nom ou le montant d’une facture de réparation ; dans d’autres, des documents d’apparence authentique sont générés de toutes pièces, notamment avec l'émergence de l’IA générative. Un assureur interrogé évoque le cas d’une série de fausses déclarations liées à des sinistres automobiles, appuyées sur des devis identiques, émis sous différentes identités.
Des exemples bien concrets sur le territoire Belge
En mars 2024 un médecin généraliste belge a été sanctionné par l’INAMI pour avoir facturé pendant près de quatre ans des consultations médicales fictives. Le praticien a été contraint de rembourser plus de 100 000 euros à l’assurance maladie. En 2017, un incendie volontaire provoqué par un boulanger dans son propre établissement avait également marqué les esprits : le sinistre visait à déclencher le versement d’une indemnisation de 384 000 euros par l’assurance habitation.
Ces cas révèlent un point commun : la falsification de documents. Face à cette réalité, la mise en place d’une détection automatique et rigoureuse constitue une réponse adaptée, aujourd’hui largement absente dans les systèmes belges.
Un contexte à fort potentiel
La Belgique se distingue par la faible pénétration des solutions de détection automatique, malgré une forte prise de conscience des risques. Seulement 16 % des acteurs du secteur sont aujourd’hui équipés d’une solution spécifique de détection. Ce manque d’équipement se manifeste concrètement sur le terrain, exposant les organisations à des vulnérabilités significatives.
Pour répondre à ce défi, Finovox a développé une solution, fondée sur l'intelligence artificielle, capable d'analyser divers types de documents numériques, tels que les PDF, JPEG et PNG, et de détecter toute falsification, qu'elle soit visible à l'œil nu ou non. Elle vise à examiner à la fois le fond et la forme du document.
Déjà utilisée en France par des banques, compagnies d’assurance et groupes industriels, la solution peut être intégrée via API dans les systèmes d’information existants. Elle permet notamment de fiabiliser les étapes de souscription, d’indemnisation ou de validation de pièces justificatives, sans alourdir les processus métiers.
Le Luxembourg concerné
Bien que centré sur la Belgique, le phénomène n’épargne pas les marchés voisins. Le Luxembourg, autre hub financier de premier plan, observe des schémas de fraude similaires, en particulier sur les justificatifs d’identité et les documents liés à la solvabilité. Ce contexte transfrontalier renforce l’intérêt de solutions fiables et réactives, capables de s’adapter à différents environnements réglementaires.