- 08 novembre 2018
- | Source: Metallerie
De plus en plus d'incertitude sur le marché européen de l'acier
Le Brexit, la guerre commerciale entre les USA et la Chine et la croissance stagnant dans la zone euro sont des causes

Différents facteurs génèrent plus d'incertitude sur le marché européen de l'acier. Il y a ainsi le Brexit s'annonçant, la guerre commerciale entre les USA et la Chine, les problèmes économiques en Italie et le déclin de la confiance concernant la croissance économique au sein de l'UE.
Des problèmes dans l'industrie automobile allemande, en raison du nouveau test de consommation, se traduisent, en outre, par des stocks plus importants aux centres de service d'acier et chez d'autres fournisseurs. Ces stocks importants incitent à la retenue lors de la conclusion de nouveaux contrats pour livraison en 2019. Les usines veulent pourtant justement à nouveau des prix plus élevés. Tata Steel voudrait ainsi introduire une hausse de prix de vingt euros par tonne. A EuroBLECH, on s'attendait à ce que les prix restent stables en 2018 mais repartent ensuite à la hausse au 1er trimestre de 2019. On en doute aujourd'hui de plus en plus.
La consolidation sur le marché européen de l'acier se poursuit aussi simplement. Liberty Steel, qui avait déjà repris quelques unités de production d'ArcelorMittal plus tôt ce trimestre, a récemment également acheté quelques lignes de galvanisation du groupe en Belgique et au Luxembourg. Cette vente devrait permettre à ArcelorMittal de boucler définitivement la reprise de l'aciérie italienne ILVA.
Le sidérurgiste brésilien CSN tente aussi de se défaire de deux usines en Europe: l'usine de laminage Lusosider au Portugal et Stahlwerk Thüringen en Allemagne. On ne sait pas encore très bien quelles parties voudraient reprendre les usines mais cela se soldera probablement à nouveau par une modification des rapports de force dans l'industrie de l'acier européenne. L'évolution future des prix est donc très incertaine. De nombreux initiés ne pensent pas que les prix augmenteront mais pensent qu'ils resteront plutôt stables.