Un partenariat intensif a permis d'éliminer rapidement la listeria

Beauvoorder Paté recourt à l'expertise de Christeyns

Le pâté est un produit sensible aux risques liés à la listeria. De Beauvoorder Paté à Furnes en est bien conscient. Néanmoins, l'automne dernier, l'entreprise a dû faire face à une situation critique qui, grâce à un traçage complexe, a permis de remonter rapidement jusqu'au pâté de lièvre. En faisant appel à Christeyns comme partenaire et en apportant les ajustements nécessaires au fonctionnement et à l'infrastructure, aucune nouvelle infection n'a été détectée depuis. "Le risque a été minimisé et les mesures prises ont permis de garantir la qualité de nos produits", déclare Seline Glorieux, responsable R&D et coordinatrice qualité.

Une vigilance accrue

De Beauvoorder Paté nv fait partie du groupe d'entreprises familiales Tradelio, qui possède deux sites de production et un département de tranchage et de conditionnement. A Furnes, outre une centaine de sortes de pâté, on produit également de la charcuterie; à Audenarde, on se concentre sur les jambons. Ces produits sont tranchés et conditionnés à La Roche-en-Ardenne, avec de la charcuterie provenant d'entreprises extérieures.

"C'est dans ce dernier département qu'à l'automne dernier, lors d'une analyse de contrôle préventif, on a trouvé de la listeria dans notre pâté de lièvre", raconte Seline Glorieux, responsable R&D et coordinatrice qualité du groupe. "Heureusement, le rappel est resté interne, car les produits finis n'avaient pas encore atteint nos clients de gros ou de détail. Néanmoins, c'était une raison suffisante pour que nous renforcions encore notre vigilance à l'égard de cette bactérie pathogène. En effet, nous ne voulions pas mettre en danger la santé publique, ni faire face aux conséquences financières d'une épidémie."

Lutter contre l'aveuglement 

Glorieux avait assisté à un séminaire sur la listeria dans l'industrie alimentaire organisé par Christeyns un an auparavant. "J'ai donc suggéré à notre direction de faire venir leurs food hygiene consultants, afin de trouver la source de la contamination et de prévenir toute infection ultérieure. Ils ont réalisé un audit interne portant sur le nettoyage et les infrastructures, après quoi nous avons remédié aux lacunes signalées en fonction des priorités", explique-t-elle.

"L'implication de la direction a été la clé du succès"

"Il est toujours bon de faire évaluer la situation par une paire d'yeux extérieure car sinon il peut y avoir un certain aveuglement", confirme Ewald Coppens, consultant chez Christeyns. "Ici, ce sont des entreprises externes qui sont en partie responsables du nettoyage et du contrôle de la qualité. Cela a constitué un défi lors de l'élaboration d'un nouveau protocole de nettoyage et de communication. Le but n'est pas de critiquer qui que ce soit pour son travail mais de faire comprendre qu'on est là pour aider. Nous le faisons étape par étape et sur le terrain, si nécessaire en faisant des démonstrations. Un avantage majeur était que tous les résultats des prélèvements étaient immédiatement présentés lors de la communication à notre égard et que la direction s'est montrée très impliquée. Le PDG a également indiqué qu'il souhaitait réaliser rapidement les investissements nécessaires en termes de temps, de ressources et de personnel."

Conseils concernant le nettoyage et l'infrastructure

Concrètement, le nettoyage a d'abord été évalué de manière très critique à l'œil nu, en inspectant et en déplaçant l'infrastructure de production. Après ces contrôles visuels, à différents moments, il y a eu une évaluation basée sur des tests microbiens. "Au final, la méthodologie de nettoyage et de désinfection a été modifiée, en incluant des produits spécifiques Christeyns dans les protocoles temporaires et complets. Il s'agit par exemple de détecter et d'éliminer les biofilms, ou de percer la résistance des souches. Depuis la fin de ce programme intensif, nous n'avons pas observé de nouveaux échantillons positifs. Les analyses RAPD ont montré que nous avions probablement affaire à une souche  passante plutôt qu'à une souche persistante", explique Glorieux.

Entre-temps, des collaborateurs internes ont été désignés pour surveiller davantage le processus de nettoyage, en tenant compte des conseils du fabricant de produits chimiques. Toutefois, les conseils vont au-delà du nettoyage et de la chimie, qui constituent le cœur de métier de Christeyns. "Comme nous travaillons quotidiennement avec des entreprises alimentaires, nous connaissons les problèmes typiques qui peuvent être attribués à la conception non hygiénique des équipements ou des environnements de production. C'est pourquoi, en tant que partenaire multidisciplinaire, nous leur avons également conseillé d'investir dans un nouveau sol et des chariots plus faciles à nettoyer. En outre, des lave-carcasse supplémentaires ont été installés, après que nous ayons également étudié les flux des employés et des marchandises dans notre audit", explique  Coppens.

Conclusion

Peu de temps après la première constatation, la situation est totalement sous contrôle, mais elle fera bien sûr l'objet d'un suivi supplémentaire. "La carte blanche de la direction, les actions rapides des différentes parties et la communication ouverte ont sans aucun doute été les clés du succès", dit-il.